#3. Réflexions sur la prière et le travail!

Alain Anyeme Podcast

« Prie comme si tout dépend de Dieu, et travaille comme si tout dépend de toi.»

Non.

Voici pourquoi :

Je comprends que l’intention première de cette phrase est de mettre en lumière l’équilibre entre le travail et la vie spirituelle, en encourageant la diligence tout en reconnaissant à la fois la part de Dieu et la part de l’homme.

En théorie, c’est correct, c’est logique, c’est beau.

Mais dans la vie de tous les jours ?

Eloigné de la vérité.

Here’s the thing:

Chaque fois que j’ai essayé de travailler comme si « tout dépendait de moi », 3 choses se sont produites :

1. Je me suis retrouvé en train de vouloir manipuler les circonstances, à essayer de tout contrôler pour que ma volonté s’accomplisse, même en étant pleinement conscient d’être en dehors de la volonté de Dieu.

Rappelle-toi ceci : ce n’est pas parce que tu *peux* faire quelque chose, cela veut dire que Dieu veut que tu le fasses. Tes possibilités sont limitées par la volonté de Dieu.

Et le but de la prière n’est pas de forcer Dieu à bénir nos voies. Le but de la prière est de nous aider à découvrir et à embrasser les voies que Dieu a déjà bénies pour nous.

2. Cela m’a poussé dans une spirale sans fin de « travail acharné », qui naturellement fini par causer énormément d’anxiété dans le cœur de l’homme qui place sa confiance en lui-même.

Le travail acharné, c’est excellent et c’est biblique. Mais l’anxiété est un venin qui te tue à petit feu.

Et l’anxiété vient souvent quand nous plaçons notre espérance en nous-mêmes, pour ensuite réaliser que nous pouvons échouer.

Tu commences à poursuivre tes objectifs non pas avec un cœur rempli de foi et de paix mais avec un cœur rempli de peur et d’anxiété, à cause de ta faillibilité.

3. J’ai très souvent obtenu d’EXCELLENTS RÉSULTATS en travaillant comme si tout dépendait de moi. Et c’est cela le plus grand piège.

C’est le plus grand piège parce que le succès matériel n’est pas l’indicateur d’une bonne santé spirituelle.

Ce que j’ai remarqué pour ma part est que la réussite après un travail acharné, a tendance à rendre beaucoup plus difficile la soumission à Dieu dans la prière.

Parce que ce genre de réussite renforce le sentiment de contrôle et de confiance en soi qui mène à croire naturellement que tu es celui qui fait arriver les choses.

La seule fois où cette combinaison fonctionne c’est lorsque tu te sens démuni de ta capacité à travailler fort et donc la prière ardente devient ton dernier rempart.

Cela engendre une vie spirituelle réactive qui active sa ferveur spirituelle seulement en réaction à des difficultés qu’elle rencontre.

Voici donc la formule qui fonctionne réellement pour moi et qui m’aide à garder un cœur soumis dans la prière tout en travaillant DUR sur les responsabilités que Dieu me confie :

« Prie comme si tout dépendait de Dieu, et travaille comme si tout dépendait de DIEU! »

That’s it.

Cette phrase peut te rendre mal à l’aise, parce que tu pourrais penser que travailler comme si tout dépendait de Dieu équivaut à la paresse lol

Travailler comme si tout dépendait de Dieu veut dire : Trouver en son travail un moyen d’obéir à Dieu plutôt qu’une vaine poursuite du succès.

Ton travail devient un culte.

😌 Voici les bienfaits de ma formule :

1. Elle maintient mon cœur dans un état constant de soumission à Dieu, et ma vie de prière est enrichie par les résultats positifs qui découlent de mon travail.

2. Elle me permet de travailler avec Dieu.

Je reste ouvert aux idées et à la guidance du Saint-Esprit, travaillant dur en obéissance à Dieu - n’attendant pas que Dieu bénisse mes efforts mais tout en reconnaissant que mes efforts ont déjà été bénies de Dieu avant que je ne le fasse.

3. Les bons résultats issus de cette approche me semblent être un cadeau de Dieu, plutôt que quelque chose que j’ai fabriqué par ingéniosité, ce qui maintient mon ego en échec.

4. Les mauvais résultats sont des tremplins vers le succès futur dans le « BIG PICTURE » que Dieu a déjà tracé.