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Congeler ses ovocytes: un projet en question en Tunisie

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En Tunisie, la question de la congélation des ovocytes a été remise dans le débat début novembre par une députée. Dans le pays, la loi n’autorise la procédure que pour les femmes mariées ou celles subissant un traitement médical qui peut menacer leur fertilité. La parlementaire Syrine Mrabet réclame que la cryoconservation ovocytaire soit accessible à toutes les femmes, y compris les célibataires, dans un contexte où les femmes tunisiennes se marient plus tardivement et privilégient souvent leur carrière et leurs études.

Le droit pour toutes les femmes de devenir maman, c'est ce que demande la députée Syrine Mrabet. En plein débat sur la loi des finances, elle a relancé une discussion mise de côté en Tunisie. Alors qu’elle évoquait la baisse du taux de natalité dans le pays, la députée en a profité pour défendre la réforme de la loi sur la congélation d’ovocytes. La loi actuelle n’autorise pas les femmes célibataires à recourir à la procédure, sauf exception médicale.

Cela fait pourtant des années que plusieurs femmes ont lancé le débat dans le pays. La journaliste Nayma Mansour Charmiti, 43 ans, en parle dès 2022.

« C’est parti d’une expérience personnelle, je me suis demandée pourquoi il y avait une telle discrimination envers les femmes non mariées. J’ai écrit un post Facebook à l’époque, puis, je me suis exprimée dans pas mal de médias et j’ai tout de suite reçu un flot de commentaires et d’appels de femmes qui m’ont toutes dit : nous sommes dans la même situation, que faire ? », raconte-t-elle.

Depuis la promulgation de la première loi en 2001, les choses ont changé. Les couples tunisiens se marient plus tardivement à cause de la dégradation de la situation économique. Selon plusieurs études, beaucoup de femmes mettent aussi en avant leur carrière avant le projet de mariage ou de parentalité. Des raisons qui poussent Nayma Mansour Charmiti à défendre l’amendement de la loi actuelle.

« Moi, on m’a proposé d’aller faire la procédure à l’étranger, j’ai refusé parce que mon combat, c'est vraiment qu’on arrive à le faire en Tunisie et qu’on encourage aussi l’État à aller dans notre sens, j’insiste sur le fait que je veux congeler mes ovocytes en Tunisie », affirme la journaliste.

De nombreux gynécologues soutiennent aussi une réforme de la loi, d’autant plus qu’il n’existe pas de contre-indication religieuse, comme l'explique Mohamed Khrouf est gynécologue obstétricien, spécialiste de l’infertilité.

« Pourquoi, parce qu’il s’agit de congeler ses propres ovules pour utiliser ses propres ovules plus tard et donc il n’y a pas de contradiction, d’ailleurs, il y a beaucoup de pays arabo-musulmans qui ont autorisé la congélation d’ovocytes bien avant la Tunisie, alors que la Tunisie est habituellement pionnière sur ces questions-là ».

La procédure coûte actuellement dans les 75 euros à l’hôpital et environ 1 500 euros dans le privé. Un projet de loi pour élargir son accès devrait être soumis prochainement au Parlement tunisien.

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Le droit pour toutes les femmes de devenir maman, c'est ce que demande la députée Syrine Mrabet. En plein débat sur la loi des finances, elle a relancé une discussion mise de côté en Tunisie. Alors qu’elle évoquait la baisse du taux de natalité dans le pays, la députée en a profité pour défendre la réforme de la loi sur la congélation d’ovocytes. La loi actuelle n’autorise pas les femmes célibataires à recourir à la procédure, sauf exception médicale.

Cela fait pourtant des années que plusieurs femmes ont lancé le débat dans le pays. La journaliste Nayma Mansour Charmiti, 43 ans, en parle dès 2022.

« C’est parti d’une expérience personnelle, je me suis demandée pourquoi il y avait une telle discrimination envers les femmes non mariées. J’ai écrit un post Facebook à l’époque, puis, je me suis exprimée dans pas mal de médias et j’ai tout de suite reçu un flot de commentaires et d’appels de femmes qui m’ont toutes dit : nous sommes dans la même situation, que faire ? », raconte-t-elle.

Depuis la promulgation de la première loi en 2001, les choses ont changé. Les couples tunisiens se marient plus tardivement à cause de la dégradation de la situation économique. Selon plusieurs études, beaucoup de femmes mettent aussi en avant leur carrière avant le projet de mariage ou de parentalité. Des raisons qui poussent Nayma Mansour Charmiti à défendre l’amendement de la loi actuelle.

« Moi, on m’a proposé d’aller faire la procédure à l’étranger, j’ai refusé parce que mon combat, c'est vraiment qu’on arrive à le faire en Tunisie et qu’on encourage aussi l’État à aller dans notre sens, j’insiste sur le fait que je veux congeler mes ovocytes en Tunisie », affirme la journaliste.

De nombreux gynécologues soutiennent aussi une réforme de la loi, d’autant plus qu’il n’existe pas de contre-indication religieuse, comme l'explique Mohamed Khrouf est gynécologue obstétricien, spécialiste de l’infertilité.

« Pourquoi, parce qu’il s’agit de congeler ses propres ovules pour utiliser ses propres ovules plus tard et donc il n’y a pas de contradiction, d’ailleurs, il y a beaucoup de pays arabo-musulmans qui ont autorisé la congélation d’ovocytes bien avant la Tunisie, alors que la Tunisie est habituellement pionnière sur ces questions-là ».

La procédure coûte actuellement dans les 75 euros à l’hôpital et environ 1 500 euros dans le privé. Un projet de loi pour élargir son accès devrait être soumis prochainement au Parlement tunisien.

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